Mouhamed sort de l'école
Je retrouve Codou à la pharmacie car elle achète de la Ventoline pour Radhiya, qui doit subir des examens complémentaires. Codou, fatiguée s’assoit sur l’unique chaise pendant que je fais la queue. Un employé me délivre l’ordonnance en m’indiquant le montant à régler donc je vais dans la file d’attente pour m’en acquitter. Un vieux gruge pour payer : il glisse son bras pour présenter son ticket et hop le voilà devant pour régler ! C’est une sale habitude dans cette pharmacie. Mais là, c’est la fois de trop ! Je crie « vous n’êtes pas gêné de passer devant tout le monde ? Mais j’habite à côté. Et alors que vous habitiez à coté ou à Tataouine, vous ne pouvez pas passer devant 10 personnes ! » La jeune femme avec un bébé devant moi, dit qu’elle a quelqu’un à l’hôpital et que c’est urgent. « Ben vous voyez ce monsieur s’en moque car il habite à côté ! » tout le monde s’esclaffe, les pharmaciennes qui me connaissent bien, sont hilares. Je dis à la patronne qui tint la caisse « mettez une barrière, c’est pénible, ici il y a toujours des resquilleurs, quelle belle mentalité ! » derrière moi, la file d’attente est rectiligne, personne ne dépasse. Codou ne peut s’empêcher de rire.
Je rentre à la maison et vérifie les robinets : l’eau est revenue, mais elle est marron, il faut encore attendre. Heureusement j’avais stocké deux seaux pleins, une sage précaution.
La dame qui a un cancer, doit subir sa première séance de chimiothérapie aujourd’hui. Je prendrais de ses nouvelles ce soir ou demain matin.